Je ne contracte pas :-) pourquoi je quitte Facebook et Instagram

Article d’opinion, n’engage que sa rédactrice.

La liberté d’expression est un droit fondamental, mais elle ne doit jamais être utilisée comme prétexte pour tolérer la haine, la désinformation et les discriminations. C’est pourquoi, après réflexion, j’ai décidé de quitter Facebook et Instagram à la fin du mois, en réponse à la récente révision des politiques de modération de Meta.

Les faits

Meta, la société mère de Facebook, Instagram et Threads, a annoncé un changement majeur dans sa politique de modération. Ce revirement inclut notamment l’abandon du programme de vérification des faits (fact-checking) aux États-Unis, remplacé par un système de “notes de la communauté”. Selon Mark Zuckerberg, cette démarche vise à “revenir aux racines de la liberté d’expression”.

Cependant, ce nouvel encadrement suscite de vives inquiétudes. Les associations de défense des droits LGBT+ et d’autres groupes marginalisés redoutent que cette approche facilite la propagation de contenus violents, déshumanisants et discriminatoires. La diplomatie française a également mis en garde contre la confusion entre liberté d’expression et viralité incontrôlée.

En tant qu’utilisateur, je ne peux fermer les yeux sur les potentielles conséquences de cette décision, notamment pour les communautés déjà vulnérables face à la haine en ligne.

Une décision en cohérence avec mes valeurs

En choisissant de continuer à utiliser ces plateformes, je cautionnerais indirectement ces dérives. Cela va à l’encontre de mes principes. Je ne peux pas rester passif face à des décisions qui risquent d’accroître les violences numériques et d’affaiblir les mécanismes de protection des minorités.

Je suis conscient que mon départ est un petit geste dans un océan d’utilisateurs, mais il est pour moi essentiel d’être cohérent avec mes valeurs. Quitter Facebook et Instagram est une manière de refuser cette nouvelle politique et de réaffirmer mon engagement envers une société plus respectueuse et inclusive.

Et maintenant ?

Mon départ ne signifie pas que je renonce à m’exprimer ou à échanger. Il existe des alternatives, des plateformes qui mettent davantage en avant le respect et la responsabilité. J’invite chacun à réfléchir à son rôle dans cet écosystème numérique. Sommes-nous à l’aise avec l’idée de contribuer à des espaces où la haine et la désinformation peuvent se répandre librement ? Si la réponse est non, il est peut-être temps d’agir.

Bénédicte